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Le projet ITER

L’objectif du projet ITER est de démontrer la possibilité scientifique et technologique de la production d’énergie par la fusion thermonucléaire des atomes. Si ce mode de production d’énergie est le plus répandu dans l’univers puisque c’est le processus qui produit et entretien le rayonnement du soleil et des étoiles, la maîtrise technique de cette énergie et son exploitation industrielle ne sont pas encore possibles. Tout d’abord, les réserves du combustible brûlé par la fusion sont pratiquement inépuisables et bien réparties sur la planète. Les réserves connues de lithium, élément à partir duquel sera fabriqué le tritium nécessaire aux réactions de fusion, sont d’au moins un millier d’années. Les ressources de deutérium, présentes dans l’eau de mer, sont accessibles en quantité quasi illimitée. A titre d’exemple et de comparaison, on estime qu’il suffirait de 100 kg de deutérium et de 300 kg de lithium pour produire 1000 MW électriques pendant un an, tandis que 175 tonnes d’uranium naturel pour un réacteur nucléaire, 1 800 000 tonnes de pétrole pour une centrale thermique ou 2 600 000 tonnes de charbon pour une centrale thermique seraient nécessaires pour produire la même énergie. Comme l’énergie de fission, l’énergie de fusion ne génère pas de gaz à effet de serre.

Ensuite, la sûreté de fonctionnement de ce type de réacteur exclut toute possibilité d’emballement de la réaction et d’accident de grande ampleur. La faible quantité de déchets radioactifs générés (dont l’essentiel provient de l’activation des structures de l’installation) simplifierait grandement leur gestion par rapport à un réacteur de fission. Les difficultés techniques et le coût des recherches (on estime que 14,8 milliards d’euros y ont été consacrés) impose la collaboration des différents acteurs internationaux. Le projet ITER est estimé à 4,6 milliards d’euros pour la construction, prévue pour 10 ans, et à 4,8 milliards d’euros pour une exploitation d’une vingtaine d’années. La répartition des contributions est négociée entre les partenaires internationaux, avec une part plus importante pour le partenaire « hôte ». Dans l’hypothèse où le site européen serait choisi, la contribution sera partagée entre le pays d’accueil et la Communauté Euratom au moyen de financements au titre du Programme Cadre de Recherche et de Développement.

En plus du potentiel énergétique dont les bénéfices sont difficilement quantifiables, le chantier d’ITER devrait générer plusieurs milliers d’emplois sur le lieu du site choisi. Un millier de chercheurs et d’ingénieurs, issus de l’ensemble des pays partenaires, assureront le fonctionnement du réacteur de recherche.


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